La nouvelle est tombé au tout début du mois d’août, et est désormais officielle : Yamaha se retire du championnat Mondial Superbike à la fin de la saison. Cette nouvelle, si elle a pu surprendre le grand public, n’est pas une nouvelle pour les afficionados.
En effet deux facteurs ont joué dans cette décision. En effet depuis deux ans le team officiel Yamaha, n’avait plus les moyens de se battre devant. Le dernier gros sponsor était la banque « Santander » en 2009…Depuis, les sponsors comme « Sterilgarda » ( marque de légumes en boîte en Italie) apportaient une contribution plutôt symbolique.
Enfin, à cause de l’envolée du yen, les exportations japonaises se sont ralenties. Ainsi les chiffres de vente de la Yamaha R1 en métropole ont été divisés par 10 en 2010 !
Les marques japonaises sont véritablement « exsangues » comme le reconnaît l’un des acteurs du championnat, sous couvert d’anonymat.
Yamaha n’est d’ailleurs pas le seul à vouloir quitter le bateau, qui prend l’eau de toutes parts. « Suzuki et Alstare ne vont pas tarder à faire de même ! » affirme notre source.
Résultat, une grande partie des équipes officielles auront (ont) quittés le championnat superbike en 2012 : Ducati, Yamaha et Suzuki.
Va-t-on aller vers un championnat de seconde zone ?
Peut être pas, si l’organisateur FG Sport « sait se ressaisir » explique notre homme. « Il faudrait que le Mondial superbike revienne à son essence, c’est-à-dire des motos proches de la série, avec un moteur « stock » mais un châssis libre : comme cela a pu se faire en « superproductions » en endurance ! ». Aves des fourches et des châssis « libres » mais respectant l’aspect extérieur des motos de série.
« On aurait alors des motos de moins de 100.000 euros, et on pourrait faire venir quantités d’équipes privées, qui ont désertées la discipline, à cause des coûts sans cesse en augmentation ! »
En effet, d’après ce que nous savons une saison en Mondial superbike approche les 5 millions d’Euros, pour jouer dans le Top 3. De même l’acquisition de données (Magnetti-Marelli) coûte au bas mot 100.000 euros/an pour le mapping et deux ingénieurs par course ! Qui peut se permettre ce type de dérive financière ?
Reste à savoir si FG Sport est prêt à franchir le pas et devenir un championnat plus « populaire ».
Wait and see.