La Junior cup en danger ?
Rien n’est éternel, on le sait bien. Mais tout de même, quand des idées sont bonnes, il faut les garder.
La Junior Cup est une bonne idée. C’est la première formule d’accession à la compétition, dans un cadre sport/loisir. Elle permet aux jeunes à partir de 11 ans de se lancer dans la compétition motocycliste, à moindre coût. Ce n’est pas rien dans un sport mécanique, cher par définition. Un vieil adage du milieu dit bien que "la moto est un sport de riches pratiqué par des pauvres". Pas faux...
Malheureusement, la Junior Cup est sur la sellette, et risque de passer à la trappe si rien ne se passe.
Catégorie montante il y a quelques années encore, elle risque d’être la prochaine victime de la crise. Victime indirecte, mais victime quand même.
Créée en 1997, la Junior Cup débute avec des Honda CG, et connaît rapidement le succès. La formule joint l’utile à l’agréable, puisqu’elle permet de découvrir certains talents (Sylvain Guintoli, 2e en 1997, et maintenant en Mondial SBK après avoir roulé en Moto GP). L’aventure se poursuit sur des Kymco Pulsar entre 2001 et 2003. Honda reprend la main en 2004 en proposant la nouvelle CBR125RR, mini clone de la Honda CBR 600 & 1000. Jules Cluzel (qui évolue aujourd’hui en Moto2), au guidon de cette machine, finira 2ème de la Coupe en 2004 au sein du T6A.
Malheureusement, Honda recentre ses activités, comme on dit, avec le départ de Bernard Rigoni en 2009 de Honda France.
La Junior Cup 2010 est mixée avec la Race Cup, une autre catégorie en disette de pilotes.
Pour 2011, le challenge est clair : s’il n’y a pas 25 engagés, pas de Junior Cup !
On ne peut croire que les jeunes soient moins intéressés par la compétition qu’il y a trois ou quatre ans, mais on sait que les finances ne sont plus aussi évidentes. Cela étant, si l’on supprime cette catégorie, on n’aidera pas les jeunes qui veulent se lancer, la marche sera plus haute, les alternatives étant nettement plus coûteuses.
Il ne nous appartient pas de dénoncer tel ou tel état de fait ou politique de gestion, mais force est de constater que sacrifier la Junior Cup sur l’autel de la rentabilité n’est pas la solution et coupera définitivement les ponts entre la moto de compétition et une grande partie des potentiels intéressés.
Alors nous lançons l’appel à toutes celles et ceux qui sont intéressés par cette catégorie : contactez nous, ou contactez directement la FFM. Inscrivez vous, faites vous connaître si vous voulez courir dans une catégorie encore accessible.
Rappelez vous : 25 engagés, ou pas de course. Ce serait encore un peu plus la mort lente du sport moto en France, pour ne pas dire la mort lente de la moto tout court.
Nicolas Gehin-Manga
Team 6eme Avenue