GP du Qatar MXGP : L’ouverture pour Max Nagl et Husqvarna
Magistrale entrée en matière pour Maximilian Nagl (Husqvarna n°12) qui s’offre un doublé et, à la clé, le Grand Prix d’ouverture à Losail (Qatar), le samedi 28 février 2015. Premier podium de la saison pour Gautier Paulin sur la Honda du team HRC.
Nagl écrit l’Histoire du team Ice One et poursuit celle d’HusqvarnaGrâce à sa victoire au GP du Qatar à Losail, Max Nagl écrit la première page importante du team Ice One - propriété du pilote de F1, Kimi Räikkönen - et relance celle de Husqvarna en Motocross (dernière victoire en Mondial : GP de Grèce MX3 2010). |
Ça y est, on y est ! La saison 2015, annoncée un peu partout comme celle de tous les dangers pour la couronne d’Antonio Cairoli (Red Bull KTM), est lancée. Un match présenté comme une partition à quatre mains avec Clément Desalle, Gautier Paulin et surtout, Ryan Villopoto, la star US tentant de conquérir un titre mondial avant de se retirer des paddocks.
Mais, en définitive, si l’Italien a bien plié - sur cette épreuve - face au Belge et au Français, c’est un cinquième larron qui s’est le mieux illustré. Un candidat oublié à tort car discret, sous côté car moins glamour, moins spectaculaire, moins élégant en piste, moins prestigieux que les autres prétendants. Un favori écarté car, depuis son titre de vice Champion du Monde MX1 2009, il n’a plus vraiment connu de campagne complète sans soucis physiques. Nous faisons bien sûr allusion à Max Nagl.
Econduit du team Red Bull KTM, fin 2012, au profit du « soumis » Ken De Dycker, plus enclin à endosser le rôle de second pilote, l’Allemand revient dans le giron de Stefan Pierer (propriétaire de KTM et HVA). Un retour par une porte dérobée dans la grande maison autrichienne, en qualité d’officiel au sein de la structure Red Bull Ice One Husqvarna, mais un retour marquant.
Max a repris les hostilités comme il avait terminé le précédent exercice (trois victoires sur les quatre dernières manches disputées), en remportant les deux courses sans réellement être attaqué. On sait l’homme capable de réitérer cette domination sur tous les circuits du championnat et ses adversaires auraient bien tort de le sous-estimer. Ils viennent d’avoir une piqûre de rappel à ce sujet.
Bien sûr, nous n’irons pas jusqu’à affirmer que le Teuton va répéter ce genre de prestation dimanche après dimanche, à le porter au nu outre mesure.
D’une part, nous ne le ferons pas car, même si nous ne lui souhaitons pas, il peut fauter à un moment et se blesser à nouveau. Ce que nous voulons simplement faire remarquer, c’est qu’il n’y a aucune raison de ne pas tenir compte de ce concurrent au profit d’un Desalle ou d’un Paulin. Assurément des têtes d’affiche mais qui, soit dit en passant, se blessent régulièrement aussi.
Nous ne nous y hasarderons pas, d’autre part, car nous avons bien remarqué que s’il s’agissait d’être dans le coup d’entrée de jeu au Qatar, il était surtout temps d’éviter les pièges de la piste pouvant coûter cher en points, voir en intégrité physique.
Cet état d’esprit, Antonio Cairoli l’a particulièrement bien appliqué (3e/4e). D’autant qu’il reste du travail sur la machine, de l’aveu même du Transalpin, et que le déroulement des saisons précédentes lui a appris que finir toutes les manches était peut-être le plus important
Clément Desalle (Rockstar Suzuki, 2e/2e) et Gautier Paulin (HRC, 4e/3e) en ont profité pour monter sur le podium dans cet ordre. Tant mieux ! Les prochaines échéances n’en seront que plus palpitantes.
Il ne s’agit pas davantage, après cette première étape dans le Golfe persique, de critiquer les débuts de l’Américain Villopoto (9e/8e). Il va falloir, logiquement, au pilote officiel Monster Kawasaki Racing s’adapter (vite) aux fonctionnements du Mondial MXGP, apprendre les tracés, s’habituer aux textures et à leur préparation bien différente (en mal) de ce qu’il a connue jusqu’ici. Il va lui falloir oublier les multiples trajectoires et les ornières « onctueuses » et profondes pour se frayer un chemin dans le peloton. Il va lui falloir enfin - et surtout ? - retrouver le rythme de la compétition alors qu’il n’a plus roulé depuis le premier semestre 2014.
Autant d’aspects à appréhender que n’aura pas Romain Febvre, l’un des rookies de la cylindrée. Sa seule tâche (importante) sera d’exploiter au mieux la Yamaha usine du team Rinaldi. Une mission dont on ne doute pas qu’il s’acquitte. En témoignent ses premières prestations à Losail (6e/7e) dans le sillage de son équipier, Jérémy Van Horebeek (5e/5e).
Prochain rendez-vous, ce week-end des 7 et 8 mars, en Thaïlande.
Classement de la manche qualificative MXGP Losail 2015
Classement de la 1ère manche MXGP Losail 2015
Classement de la 2e manche MXGP Losail 2015
Classement général MXGP Losail 2015
Classement provisoire MXGP 2015 après Losail