Arrêt au stand à mi course = une première en Mondial superbike
Lors de la première épreuve du championnat mondial superbike, qui s’est déroulé le 24 et 25 février 2024, à Phillip Island, il y a eu une première ! Un arrêt - obligatoire - au stand à mi course pour les deux catégories.
On vous explique dans le détail le pourquoi et le comment de cette mesure exceptionnelle.
Non le championnat mondial superbike, ne se transforme en épreuve d’endurance avec un arrêt au stand à mi course. Cette mesure ne s’applique que pour l’épreuve Australienne - pour l’instant ? |
Le championnat Mondial superbike s’est ouvert le w.e. du 24 et 25 février 2024 avec une première : un arrêt au stand "obligatoire" à mi course !
Comment a été prise cette décision surprenante à plus d’un titre ? Lors des premiers essais du mardi 20 février, un constat a été fait par l’ensemble des intervenants : les pneus ( du manufacturier unique : Pirelli) ne "tiendraient" pas lors de la totalité de la durée d’une course !
En effet le revêtement du circuit de Phillip Island a été refait et bénéficie désormais d’une surface "super adhérente".
Coup sur coup sont prises plusieurs mesures :
– La durée des courses est réduite de 22 à 20 tours.
– Un arrêt au stand est rendu obligatoire à mi course. Cet arrêt interviendra entre le neuvième et le onzième tour.
Mais on est en championnat mondial superbike et pas en endurance. Donc les conditions d’arrêt on reçu un cahier des charges bien spécifiques.
L’arrêt au stand est dispatché sur trois tours : pourquoi ? Afin d’éviter une affluence catastrophique et se retrouver avec toutes les motos et les équipes en même temps sur le pit lane.
Un cahier des charges exigeant, pour l’arrêt au stand
Mais là encore, il ne s’agit pas d’aller au plus pressé : que nenni ! Il est donné un temps minimum d’arrêt. Ce temps est de soixante trois secondes au minimum. Qui se décompose comme suivant : 33 secondes pour parcourir la voie des stands à la vitesse de 60 km/h sur 549 mètres !
Ensuite l’équipe à 30 secondes pour procéder au changement de pneumatique. "Cette mesure nous enlève la pression d’être le plus rapide. En effet il nous faut que 20 secondes pour réaliser cette opération. Cela nous laisse 10 secondes pour vérifier que tout va bien" explique Andrew Pitt le chef d’équipe de Jonathan Rea.
Enfin si l’équipe libère son pilote trop tôt ( C’est à dire en dessous du seuil de 63 secondes) il reçoit une pénalité de 5 secondes par seconde inférieure au temps imposé.
Avantage : toutes les équipes sont traitées à égalité. Pour rappel en endurance, les équipes "pro" comme le SERT changent leurs pneumatiques en 11 secondes !
Ca calme hein ?
Cet arrêt obligatoire aux stands oblige également les pilotes a repenser leur tactique de course. Désormais, la course se décompose en deux "sprint" de 9 à 11 tours.
Est ce que cette nouvelle formule sera appliquée dans le reste du calendrier 2024 ? Cela serait peut être plus sympa pour le spectacle.
Thierry Leconte