2004 : Découverte de la Chine premier constructeur de motos au monde

Je me suis rendu à Chongquing (prononcer Chongching) dans la province du Setchuan. Cette mégalopole tentaculaire de 8 millions d’habitants est située à 1.500 Km à l’Ouest de Shanghai dans la province du Setchuan. Cette ville concentrait près de 60% de la production de la moto en Chine. Il y avait près de 50 constructeurs de motos pour un marché de 14 millions d’unités par an !
Chongquing est devenue un pole économique majeur : d’une part par la proximité du fleuve yang Sté. Enfin cette municipalité a servi a reloger les populations déplacées du barrage des trois gorges ( 1990)

Ce constructeur de motos est le seul a être sorti de la "sphère" chino-asiatico en participant au championnat du monde d’endurance moto. Bien entendu les machines alignées lors de ce championnat, n’était QUE des Suzuki GSXR-1000 aux mains de Michel Marqueton. Mais ce dernier a offert à la marque chinoise un titre de champion du monde endurance en 2002 avec Stephane Mertens, Warwick Nowland et Igor Jerman. Cette marque a réussit le doublé en devenant vice-champion en endurance avec Bruno Bonhuil et Pierrot Lerat Van Staen.

Même si le marché chinois représentait 49 millions d’unités avec une production De 14 Millions d’unités/an en 2004, rien ne dit que les constructeurs chinois ne veulent pas "se placer" au sein du marché européen ou américain, avec des prototypes de "Gros cubes". En tout cas, ils y réfléchissaient, pour preuve, cet exemplaire de 600 CM3, vu dans le Show-room de Zongshen à Chongquing !

Ce modèle, un Songshen ZS 150 GS était le modèle le plus vendu en Chine en...2004 ! Ce modèle n’a rien a envier aux modèles "européens". Pourquoi ? Tout simplement par ce que les infrastructures routières de l’époque était très "Lâche" ! On note cependant que le look de cette machine fait résolument "moderne" !
Le prix moyen d’un 125 cm3 de base était de 350 à 400€, pour le consommateur chinois, soit 3 mois de salaire !

En 2004, il y avait TRES peu de reportages consacrés à l’outil de production chinois. Les clichés qui circulaient à l’époque parlaient d’usines "employeuses de mineurs" ! Quel choc quand j’ai découvert que l’usine Songshen, testait ses moteurs, toutes les XX unités, SANS arrêter la chaîne de fabrication !

Ici on assiste au polissage des carters moteurs de l’usine Songshen. Les machines outils qui équipent cette ligne d’assemblage viennent d’Allemagne. Le constructeur investit à tour de bras dans des outils de production ultra performants. L’objectif visé, était de passer le cap des "2,4 millions par an"

Ces ouvriers mettent sur une chaîne d’assemblage les différents composants de carters moteurs. Ils seront assemblés plus loin par une autre équipe. A noter que ces chaînes d’assemblage sont alimentées par des chariots autonomes, guidés par des pistes magnétiques ! On est loin de l’image de la Chine exploitant des "mineurs" sans défense !

Là encore, je suis tombé des nues, quand j’ai découvert que l’Usine Songshen, possédait des robots numériques, capables d’aller chercher les pièces détachées en quelques seconde ! Pour rappel, on était en 2004 ! Songshen n’était QUE le 7e constructeur en Chine, avec seulement "780.000 unités produites" !

Le constructeur chinois a compris, que pour faire la différence avec ses homologues, il fallait investir dans des machines outils dernier cri. Ainsi cette extension de l’usine Songshen, sera équipée de 3 lignes de montage. Où il sera possible de tester les moteurs en ligne, sans interrompre la fabrication !