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500 Km D’ASSEN

Publié le 12 avril 2004

La 1ère manche du championnat mondial d’endurance qui s’est déroulée le 12 avril 2004 à Assen en Hollande a vu la victoire de la Suzuki (N°3) du SERT, une semaine après les 24H du Mans. Mais la suprématie de Suzuki est sérieusement écornée par la Yamaha N°94 qui termine sur la deuxième marche du podium à 18 secondes seulement !

La Suzuki N°3 du SERT s’impose lors de la première manche du championnat du monde à Assen. Cette dernière en version superbike développerait entre 200 à 210 cv.

photo : worldendurance.com

Le podium de ces 500 km d’Assen est la copie conforme de ce qui s’est passé aux dernières 24H du Mans, les 3 et 4 avril derniers. La victoire est revenue au SERT de Dominique Méliand, qui franchit la ligne d’arrivée, après 3 heures de course, avec la Yamaha du GMT 94 à 18’’397 derrière elle ! En troisième position, sur le podium, on retrouve la Yamaha Endurance 38.

Pourtant lors des essais qualificatifs, Vincent Philippe avait remporté la pôle en signant le meilleur temps avec un chrono de 1’21’’871. Le pilote du SERT améliore le temps des qualifs de près d’une seconde et demi puisque Karl Muggeridge, ( le pilote Honda Ten Kate en Mondial supersports) avait réalisé , en 2003, sur ce circuit un temps de 1’23’’543 !

La deuxième place de la grille de départ était occupé par une autre Yamaha, la machine superbike d’Austria Racing Team (N°7) a plus d’une demi seconde de la Suzuki française. Enfin la GMT 94 occupe seulement la 3ème place avec une seconde de retard sur la tête de course. "Notre machine est encore en cours de développement" explique Christophe Guyot, "La configuration de la moto entre les 24H du Mans et l’épreuve d’Assen est complètement différente". En effet cette épreuve s’apparente plus à une course de vitesse de 3H qu’à une endurance telle qu’on la connaît . "Cela nous a amené à faire des choix de réglages qui ne se sont révélés pas bons pendant les essais "explique encore le patron du team parisien.
Enfin le dernier désavantage dont souffre la Yamaha 94, est qu’elle est toujours en configuration "superproduction" elle rend près de 10cv à la Suzuki officielle. "On a quasiment pas touché au moteur, de toutes façons on a pas eu le temps" continue Christophe Guyot. D’après lui Dominique Méliand dispose d’un moteur de superbike "monstrueux" . Chose qui est confirmée par Sébastien Gimbert, ancien pilote du SERT " En configuration superbike, le moteur de la Suzuki officielle est capable de sortir entre 200 à 210 cv !" . C’est encore une spécificité de ce championnat qui met en avant la catégorie superbike.

En effet, concurrence oblige (?) les règlements du Master of endurance et du championnat du Monde d ’endurance ne sont pas les mêmes. Celui du championnat mondial "est stupide, personne ne pourra suivre la course à l’armement" assène Christophe Guyot, avec la franchise qui le caractérise. 
Cela ne devrait plus être le cas lors de la troisième course à Albacete (5 et 6 juin). "Après la deuxième épreuve qui se déroule à ZhuHai en Chine (1er et 2 Mai), nous aurons un mois pour préparer un moteur et nous serons présents avec quelque chose qui marche en Espagne". promet Christophe.

En course ces différences sont vites gommées, puisque l’épreuve se résume vite à un duel au sommet entre la Suzuki et la Yamaha. L’autre moto aux diapasons de Yamaha Austria occupe bien la 3ème place de la course, mais après une heure de course elle perd le bénéfice de cette place après avoir loupé son ravitaillement. Plus tard elle rentre au stand, victime d’ennuis mécaniques.

La course est essentiellement animée par la poursuite que se livrent les deux machines officielles. La Suzuki prenant l’avantage sur la Yamaha à la faveur d’un ravitaillement et vice versa. Les différences entre les machines sont tellement minimes, que l’écart qui les sépare à mi course n’est que de deux secondes ! Le record du tour en course est réalisé par Sébastien Gimbert en 1’21’’925 soit à 54 millièmes de la pole. 

La différence se fait essentiellement au pilotage. Dominique Méliand a confié la direction des opérations à Vincent Philippe qui effectue la majorité des relais, puisqu’il semble être le pilote le plus rapide de son staff. Ce dernier a rendu un hommage direct à l’équipe du GMT après la course : "Cette course a été très difficile pour nous car c’est un circuit très physique et se battre contre le GMT 94 c’est toujours dur". 

Cette tactique, Dominique Méliand ne pourra pas l’utiliser à outrance, en particulier en Chine "puisque à Zhuhai la course se déroulera pendant 6 heures " précise Christophe. De plus " Notre moto n’est encore qu’au début de son développement et nous pouvons encore la faire progresser" explique Sébastien Gimbert. " La Suzuki, même si elle domine encore, a atteint son summum et ne pourra plus évoluer beaucoup".

Concernant sa deuxième place sur le podium, Christophe Guyot lâche " Je suis content d’avoir fait un podium à Assen, car l’écart qui nous sépare avec le SERT est vraiment minime. Cette situation est différente du Mans, où nous devions gagner sans cette panne d’embrayage !".

Quand à la Yamaha Endurance Moto 38, Jean Claude Clapperon est satisfait de ce podium "Nous finissons 3ème et c’est très bien comme ça. C’est notre place, nous n’avons pas les moyens de nous battre devant car nous sommes restés en configuration superproduction". La Yamaha N°38 termine à trois tours du leader " A partir de la mi course le rythme s’est accéléré et on prenait une à deux secondes (de retard) par tour !".

Pas de bol pour la machine tenante du titre, celle de Phase One (N°1) qui a été plusieurs fois victimes de pannes électriques. C’est tout d’abord Stéphane Mertens qui inaugure la série sur la ligne de départ : il s’élance en dernière position. Hélas en course, alors que Sébastien Scarnato (co-équipier de Mertens) pointe à la 4ème place, il est à son tour frappé par le phénomène. Le temps de ramener la machine à la poussette, tous les espoirs de monter sur le podium s’envolent définitivement. C’est pas de chance pour Sébastien Scarnato qui a connu lui aussi une longue séance de poussette au Mans.

Le podium d’Assen est la copie conforme de celui des 24H du Mans une semaine plus tôt. Suzuki sur la plus haute marche, GMT 94 en deuxième et la Yamaha 38 en troisième place. Mais cette fois ci l’écart entre le Suze et la Yam’ n’est plus que de 18 secondes !

photo : worldendurance.com


Thierry Leconte

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