#SepangClash : l’interview imaginaire d’après la course du motoGP
Attention, interview imaginaire !
Les journalistes attendent les 4 fantastiques dans une ambiance aussi joyeuse qu’un 11 novembre sous la pluie. Les rédacteurs espagnols font voler des tomates dans la salle de presse et les pigistes italiens brulent des cierges près des écrans de contrôle. Les autres nationalités ne sont pas accréditées.
Rossi arrive le premier, s’installe tout sourire près du micro, et tente de vendre 2 t-shirts dédicacés et 3 casquettes VR46 aux photographes du premier rang. Il s’ouvre une canette Monster avec le bracelet de sa montre Lotus. Il tente une blague sur Gibernau et fait un four : personne ne se rappelle de lui.
Marquez fait son arrivée en effectuant un triple salto arrière. Il chute et entraîne 2 photographes transalpins au sol. La tension monte d’un cran.
Pedrosa est déjà installé au micro, mais personne n’avait remarqué son entrée. Il réajuste son siège.
Lorenzo passe enfin le seuil de la salle de presse. Il s’était trompé de porte et avait atterri par mégarde dans la loge des commissaires de piste dont il fut évacué manu militari après avoir trinqué. Sa démarche chaloupée ne laisse aucun doute quant à son ébriété.
Les 4 protagonistes sont maintenant prêts à répondre à nos questions :
Smith : Quelle était votre stratégie de course ?
Rossi : Comme d’habitude, je laisse partir les gars devant. Ils prennent quelques secondes d’avance. Et puis je n’arrive pas à les rattraper… Tu fais quelle taille de Tshirt ?
Marquez : Comme c’était la récré, bah je voulais jouer avec un copain. Pedrosa et Lorenzo, c’est pas vraiment mes copains, mais Rossi oui. Alors je fais des tours autour de mon copain. Pis quand Zazamora sonne la fin de la récré, bah j’accélère à fond les bananes pour arriver le premier dans la classe.
Pedrosa : Comment ? J’ai quoi ? J’ai gagné ?? Quelqu’un peut me confirmer que j’ai gagné ?
Lorenzo : Comme le dit Pedrosa, j’ai gagné. Non ? Je suis le meilleur, da best, el mejor.
Smith : Que pensez-vous de l’incident entre Rossi et Marquez ?
Rossi : Une fourmi est venue me tourner autour alors que je laissais mes collègues partir loin devant. Elle n’arrêtait pas de me chatouiller les oreilles, alors j’ai dit stop et je l’ai écrasée d’un coup de botte Dainese dont la vente aux enchères démarre ce soir. Pour 2 tshirts, je te fais 50% sur la casquette.
Marquez : Il est trop trop nul mon copain. Même qu’il m’a fait tomber alors que je voulais jouer avec lui. De toute façon, t’es plus mon copain. Même pas peur. Tu vas voir ta gueule à la récré de Valencia.
Pedrosa : Vous êtes certain que j’ai gagné ? Non parce que des fois Marquez me fait des blagues, alors… vraiment ?
Lorenzo : Vous êtes tous nuls. C’est moi le champion. Vous avez le droit de vous prosterner.
Smith : Que peut-on désormais attendre de la finale à Valencia ?
Rossi : Une baisse du chiffre d’affaire de VR46 de 12%. Je vous laisse, je dois aller annuler ma commande de t-shirt « 10e titre mondial ».
Marquez : T’vas voir ta gueule à la récré. Je peux sortir faire pipi ?
Pedrosa : Quelqu’un peut me déposer à Valencia ? Mon team a oublié de me réserver un billet d’avion.
Lorenzo : Valencia est le circuit de Lorenzo. Et le MotoGP devrait s’appeler le LorenzoGP. J’ai fini de parler, la conférence de presse est donc terminée.
Propos imaginaires recueillis par William Smith