![]() A 17 ans, Maxime Berger, vient de connaître sa première grosse déception en étant mis à pied lors de la finale. Mais on se rappelle que le jeune dijonnais était entré dans le Top Ten des essais qualifs lors des deux courses « overseas ». |
Maxime Berger, le pilote du team Gil Motor sport ne roulera pas pour la dernière épreuve du Mondial Supersport le w.e. du 7 et 8 octobre 2006 de Magny Cours. En effet, le pilote de Dijon est « mis à pied pour faute professionnelle ». En clair on lui reproche de tomber trop souvent. Mais le jeune pilote se défend en expliquant que ses chutes ont été produites par « la casse à de multiples reprises (Plus de 3 fois) de son échangeur eau-huile qui a répandu de la matière grasse sur son pneu arrière ».
« Une autre fois la durite d’eau s’est débranchée, ce n’est quand même pas de ma faute ! »
Mais les relations se sont tellement dégradées avec l’entourage de Maxime, qu’il n’a pas obtenu l’autorisation de rouler pour un autre team.
Selon Jean Christophe Ponsson, le propriétaire du team « Maxime s’est arrêté après un seul tour de la course d’Imola, prétextant des problèmes moteur. Nous l’avons testé au ban et nous n’avons rien trouvé. Pour nous c’est une faute caractérisée ».
Quand aux fuites d’huile, Jean Christophe répond « Dans 15 jours nous allons signer avec les Japonais, à Amsterdam, une convention pour passer team usine Kawasaki. Est ce que vous croyez que les Nippons vont signer un accord aussi important, avec nous si nous ne sommes pas un team sérieux ? »
De fait Benoît Béguin confirme « Nous allons avoir un programme de tests hivernaux très important et faire rouler Pere Riba et Fabien Foret à Phillip Island notamment. Nous sommes partis pour la conquête du titre »
Résultat il est obligé d’être présent dans le team, pour voir rouler Fabien Foret, qui a déjà pris la place vacante.
Mais Maxime est déjà courtisé par d’autres structures et on n’en saura plus à la fin du w.e.
Droit de Réponse de Jean Christophe Ponsson le propriétaire du team Gil’ Motor Sport.
Je vous re-confirme que Maxime a été mis à pied pour faute professionnelle. Par contre, à aucun moment, Gil Motor Sport ne lui a reproché « de tomber trop souvent » ; bien au contraire, nous aurions préféré qu’il tombe plus souvent afin de répondre à notre attente d’un jeune pilote de 17 ans qui a faim, comme un chien fou, de résultat. Mais non, Maxime n’a pas chuté cette année pour avoir cherché ses limites personnelles, mais à cause des casses de pièces provoquées uniquement par son type de pilotage.
Lorsque Maxime vous a informé que l’échangeur d’eau-huile avait cassé plus de trois fois, c’est faux. Il avait cassé trois fois précisément, pas une fois de plus. Et comment expliquer que Stéphane Chambon, lui, n’avait jamais cassé une telle pièce durant la totalité de la saison ? Qui plus est, ce sont des pièces toutes neuves que Maxime avait cassées. Après l’analyse de la casse lors d’un débriefing en présence de Maxime, il a été déduit que le problème était lié à son type de pilotage, car c’est une casse extrêmement rare. Nous ne pouvons donc pas incomber ce type de casse aux mécaniciens qui, eux, avaient fait leur travail correctement. (…)
Vous informez vos lecteurs-internautes de ma prétendue déclaration qu’à Imola Maxime s’est arrêté au bout d’un seul tour, ce qui est tout à fait faux ! Tout le monde l’a vu et tout le monde le sait, j’ai toujours dit qu’il s’était arrêté dans son 4ème tour et que dans le troisième tour, il venait de reprendre deux dixièmes à Stéphane, ce qui lui a permis d’être dans la roue de Stéphane. Nous pensions donc tous qu’il allait dépasser Stéphane dans le 4ème tour. Seulement, nous n’avions pas pris en compte que Maxime avait prémédité son arrêt avec son père sans raison valable.
Concernant l’autorisation de rouler dans un autre team à Magny-Cours, je ne comprends pas qu’il y ait des personnes qui auraient pu s’imaginer que je puisse donner quitus à Maxime pour rouler dans un autre team et ce, pour les raisons suivantes :
Maxime a été mis à pied à Magny-Cours uniquement parce qu’il avait commis une faute professionnelle relevant d’un comportement anti-sportif et inconscient des conséquences. Nous sommes au championnat du Monde Supersport et Gil Motor Sport avait signé un contrat avec le constructeur Kawasaki en tant que team officiel Kawasaki, avec des engagements des deux partis à respecter.
Maxime Berger était donc lui-même lié contractuellement avec le Team Gil Motor Sport officiel Kawasaki avec également des obligations à respecter. Dans le contrat de
Maxime, il est clairement indiqué qu’il était pilote officiel Kawasaki sur la saison 2006, ce qui l’obligeait à respecter les termes du contrat imposant à Maxime de véhiculer une bonne image du team et du constructeur, ce qu’il n’a pas fait à Imola, lorsqu’il s’est arrêté sous ordre de son père à l’insu de son team manager, et surtout, lorsqu’il a évoqué un problème mécanique comme cause principal de son abandon.
Le jeudi suivant la course, nous avons pu lire dans la presse spécialisée la confirmation que Maxime avait faite de son abandon dû au problème mécanique. Cependant, le lundi matin après Imola, Gil Motor Sport lui avait demandé des explications quant aux raisons qui l’avaient motivé à s’arrêter. Sa réponse écrite était claire et nette : il avait estimé qu’il n’était pas en mesure de rentrer dans les points, alors qu’il était 18ème en passe de devenir 17ème. Et tout un chacun plus au moins professionnel de la moto sait qu’à ce stade de la course, à 23 tours de la fin, aucun pilote, ni même Rossi, n’est en mesure de donner le classement final. (…)
Maxime aurait dû se dépouiller pour se mettre en valeur à Imola dans le but de ses recherches de guidon pour 2007. A ce moment là, il n’y avait aucune raison pour qu’il ne roule pas à Magny-Cours.
Ainsi, seuls Maxime et son père sont responsables de la situation de Maxime à Magny-Cours. Ma décision a été une décision réfléchie de conséquences. Donc, Maxime n’a pas roulé à Magny-Cours pour les raisons évoquées et personne n’aurait compris, lorsqu’on connaît la réalité, qu’un pilote officiel Kawasaki sous contrat avec un team officiel Kawasaki, mis à pied pour faute grave, soit autorisé à rouler sur une autre marque de machine.
JC Ponsson
Le 14 Novembre 2006