Mondial superbike : Les français portent haut les couleurs nationales à Silverstone

Jules Cluzel ( à gauche) qui a mené durant les derniers tours de course semble minimiser son rôle face à Loris Baz. S’il est vrai que le pilote de Haute Savoie, récidive après sa victoire obtenue à Silverstone en 2012, Jules Cluzel est très loin de démériter : c’est sa première saison en Mondial superbike et il obtient son premier podium !

La première manche du superbike de Silverstone a été retardée de 10 minutes, à cause de l’instabilité de la météo. Du coup la course a été réduite d’un tour, et les pilotes ont fini par prendre le départ pour 17 tours de course !

Lors de la première manche, après bien des tergiversations, la course est lancée. Eugene Laverty (Aprilia N°58) , détenteur de la superpole, prend la direction des opérations. Mais il ne va tenir le rôle de leader que trois tours avant de se faire déborder.

Tom Sykes (Kawasaki N°66) se porte en tête de la course dès le quatrième tour. Peu de temps après Loris Baz (Kawasaki N°76) se met dans son sillage à 41 centièmes de seconde. Le français est talonné par Eugene Laverty (Aprilia N°58) et Jonathan Rea (Honda N°65). Mais voilà, quelques gouttes d’eau font leur apparition sur le circuit et cela jette le trouble au sein du peloton !

A la fin du 5e tour, la direction de course sort le drapeau blanc : quelques gouttes d’eau ont fait leur apparition sur le circuit. Mais cela ressemble fort à une fausse alerte : les mécanos n’ont même pas revêtu leurs imperméables. Au final, deux pilotes seulement se sont arrêtés pour changer de monte !

Mais voilà, rien n’est inscrit dans le marbre et au 7e tour, Jonathan Rea (Honda N°65) s’empare du leadership de la course. Loris Baz (Kawasaki N°76) tente de rester dans sa roue, mais c’est peine perdue, puisque l’écart entre les deux hommes s’agrandit au fil des tours jusqu’à atteindre 5 secondes ! Tom Sykes a ensuite expliqué qu’il ne « voulait pas outrepasser les capacités de sa Kawasaki ». C’est pour cela qu’il a rendu la main ( ?)

Prisonnier de son « faux rythme » et ayant plus de 5 secondes de retard sur le leader : Jonathan Rea, Loris Baz n’a pas vu que dans les deux derniers tours, Leon Camier était en train de revenir ! Le pilote de la Suzuki N°2 emmène dans son sillage Eugene Laverty (Aprilia N°50).

Jonathan Rea engrange sa première victoire à Silvesrtone et son 3e podium de la saison. Les places d’honneur ont donné lieu à un superbe mano à mano entre Eugene Laverty ( à gauche) et Leon Camier. Au final le pilote Irlandais l’emporte pour 40 centièmes de seconde !

Lors de la 2e manche de Silverstone, Loris Baz (Kawasaki N°76) prend tout de suite le meilleur sur Eugene Laverty (Aprilia N°58). Tom Sykes (Kawasaki N°66) ferme la marche du trio de tête. Mais le pilote anglais échaudé par son comportement à Moscou ( où il avait cassé volontairement son moteur) a décidé de sur-jouer la prudence : il termine en 7e position !

Parti de la 10e place sur la grille de départ, Jules Cluzel, le pilote du team Crescent Suzuki, pointe dans le trio de tête à mi course. 5 tours plus tard il détrône Chaz Davies (BMW N°19) qui s’était porté en tête. Mais le pilote du constructeur allemand casse son moteur dans le 15e tour. Il laisse s’échapper les deux français. A noter que dans ce tour ( le 13e) il y a trois français dans le Top 5 ! La suite vous la connaissez, avec le triomphe de Loris Baz qui fait retentir la Marseillaise à Silverstone

Il n’y a eu un peu moins de 29.000 spectateurs (sur trois jours) qui ont assisté au triomphe des Français. On se rappelle que les manches du WSBK qui se disputaient à Brands Hatch attiraient plus de 100.000 spectateurs. Néanmoins le public anglais a été fair play et certains d’entre eux n’ont pas hésité à crier « Vive le France » dans le paddock au passage de Loris Baz et Jules Cluzel !

Remo Gobi (au centre) le big boss des chips italiennes « Pata » est tellement impliqué dans la course, qu’il a fait confectionner des poussettes « racing » pour les épouses de Jonathan Rea et de Leon Hasalm. Ce sont des poussettes avec des freins à disques ! Imagine-t-on un grand patron français venir sur les circuits pour « booster » ses pilotes ?