GP MX1 à Beto Carrero : Samba pour Cairoli

En traversant l’Atlantique, le Mondial MX a retrouvé son schéma occasionnel typé « Elite MX » (une manche par cylindrée et une Superfinale regroupant les meilleurs de chacune d’elles).

Cantonné aux accessits lors des deux dernières épreuves, Antonio Cairoli (Red Bull KTM) s’est joué du tracé délicat et artificiel - au cœur d’un parc d’attractions - pour s’imposer de nouveau. Dominateur de la manche MX1 puis fin gestionnaire pour s’emparer de la tête en vue de l’arrivée de la Superfinale, le Sicilien creuse, au final, un peu plus profond l’écart sur ses challengers.

Sur une excellente dynamique dernièrement, Gautier Paulin n’est pas parvenu à prolonger cette série de victoires. Entre ses départs moyens et ceux bien meilleurs qu’à l’accoutumée de Nagl (Honda World Motocross), Strijbos (Rockstar Suzuki) ou Van Horebeek (Kawasaki Racing), le Français s’est trouvé englué aux portes du top 5. Piégé dans un pack de pilotes de valeur et sur une piste n’offrant pas de grandes possibilités de doubler.

Tout du moins, pas sans prendre une certaine dose de risques. Et les dépassements que le pilote Kawasaki a réalisés ont été spectaculaires et incisifs. Le genre de dépassement qu’un prétendant au titre de Champion du Monde doit savoir faire. Malheureusement, le temps perdu n’a pu être comblé et Gautier doit se contenter du cinquième rang du classement général (4e/4e).

A cours de forme suite à sa solide cabriole au Portugal, Clément Desalle (Rockstar Suzuki) s’est fait violence et s’est offert un nouveau podium de GP (3e/3e). Le Wallon n’en est pas encore à contrarier les plans de Cairoli mais il reprend quelques points à Paulin.

Déplacement sud-américain plutôt faste pour les Jaunes puisque Kevin Strijbos accède également au podium (6e/2e). Ce week-end fait partie des bons week-ends de course du Flamand, confiant en sa machine et auteur d’envols efficaces.

Comme nous avions déjà eu l’occasion de le dire, et alors qu’il gagnait, la tâche de Gautier Paulin, dans sa quête du Graal mondial, va s’avérer complexe. D’autant qu’à présent, Cairoli a repris sa fuite en avant.

Par chance, se profile le Grand Prix de France à Ernée (8 et 9 juin 2013) où le Tricolore pourra compter sur le soutien indéfectible de ses compatriotes pour inverser la vapeur. Mais attention ! Le leader actuel aime la France également et il n’y a qu’à se rappeler les courses de St Jean d’Angély en 2012 pour s’en convaincre. L’espoir d’assister à de chaudes explications existe, nous verrons s’il se concrétise dans les faits.